Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) sont les interlocuteurs référents de toutes les personnes en situation de handicap ou d’invalidité liée à une maladie. En particulier, c’est auprès des MDPH qu’il faut déposer un dossier de demande de prestation (Cerfa n° 15692*01), qui sera étudié par une commission dédiée en vue d’évaluer le degré d’incapacité de la personne demandeuse (ou pour laquelle la demande est faite).
En fonction de l’appréciation de la commission, plusieurs mécanismes d’aide et de prise en charge peuvent être déclenchés. Quelques éclairages sur la question.
Comment connaître son taux d’incapacité MDPH ? Le guide barème de la MDPH et les différents seuils
Les commissions qui ont la charge d’examiner les demandes de prestation réservées aux personnes en situation de handicap sont les Commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), et siègent au niveau départemental. Elles sont composées dans chaque département de représentants des services de l’État, des services sociaux (CAF, CPAM, etc.), des organisations syndicales, et pour au moins un tiers des membres de représentants des personnes en situation de handicap et de leur famille.
Ce sont elles qui instruisent les demandes de prestation, et ont notamment pour charge d’établir le degré d’incapacité de la personne demandeuse, qui s’exprime sous la forme d’un taux d’incapacité.
En fonction du taux d’incapacité reconnu, la personne en situation de handicap est éligible au déclenchement de plusieurs mécanismes d’aide ou de prise en charge. On distingue deux seuils d’incapacité de référence : 50% et 80%. Les personnes dont le handicap est reconnu sont donc réparties en trois grandes catégories d’incapacité :
- inférieure à 50% : l’incapacité est reconnue mais n’ouvre pas droit à des aides financières ;
- comprise entre 50 et 79% : certaines aides peuvent être déclenchées ;
- 80% et plus : plusieurs allocations peuvent être attribuées à la personne demandeuse.
Le guide barème est défini par le décret n°2007-1574 du 6 novembre 2007, et donne les grandes orientations sur lesquelles s’appuient les CDAPH pour établir les taux d’incapacité.
Ce guide ne donne pas de formule mathématique, mais identifie huit types de déficiences, et quatre à cinq grades de sévérité qui permettent d’établir des fourchettes d’incapacité.
Les huit types de déficience reconnus sont :
- Les déficiences intellectuelles et difficultés de comportement ;
- Les déficiences du psychisme ;
- Les déficiences de l’audition ;
- Les déficiences du langage et de la parole ;
- Les déficiences de la vision ;
- Les déficiences viscérales et générales ;
- Les déficiences de l’appareil locomoteur ;
- Les déficiences esthétiques.
Les grades de sévérité de la déficience sont répartis comme suit :
- Forme légère : taux de 1 à 15 % ;
- Forme modérée : taux de 20 à 45 % ;
- Forme importante : taux de 50 à 75 % ;
- Forme sévère ou majeure : taux de 80 à 95 %.
Un taux d’incapacité de 50% correspond à une autonomie conservée dans les actes élémentaires de la vie quotidienne, mais à une gêne dans la vie sociale de la personne ; un taux d’incapacité de 80% ou plus correspond à des “troubles graves entraînant une entrave majeure dans la vie quotidienne de la personne avec une atteinte de son autonomie individuelle”.
→ L’incapacité est donc avant tout mesurée en fonction de l’autonomie de la personne, qui dépend davantage de la façon dont la personne s’accommode de son handicap que de la nature de son handicap.
Comment connaître son taux d’incapacité MDPH ?
Le taux d’incapacité reconnu par la MDPH est communiqué à la personne qui a fait une demande par courrier, une fois l’instruction de son dossier terminée.
Par brioude 25 octobre 2021