L’autre regard sur l’autisme
Les nombreuses biographies écrites par les adultes autistes nous font part à la fois de leurs difficultés mais aussi des aspects positifs de leur autisme.
Les forces et les difficultés des personnes autistes sont propres à chacune, mais on retrouve de nombreux points communs.
Que cela concerne les compétences techniques ou sociales, il est possible pour chaque autiste de trouver sa place dans notre société en s’appuyant sur ses compétences ou aptitudes naturelles (une focalisation extrême sur les détails, une sensibilité olfactive et tactile accrue, une capacité plus importante à différencier les mouvements et les sons,…).
Les dernières études sur le fonctionnement cognitif pour les personnes autistes sur ce qui rend difficile la compréhension de situations émotionnelles et sociales complexes, démontrent qu’il ne s’agit pas d’un manque d’empathie ou d’amabilité.
Les études d’activation cérébrale montrent que les réponses du cerveau empathique ne sont pas absentes chez eux mais qu’elles sont plus basées sur l’utilisation des règles et de la logique.
En contrepartie, cette façon de fonctionner permet le développement d’autres compétences sociales spécifiques ; la précision et la logique de communication.
Quoi qu’il en soit, plutôt que de voir les personnes autistes comme des êtres humains à l’écart de la société, notre éthique devrait au contraire nous amener à reconnaitre, accepter et inclure leurs différences.
Et c’est le niveau d’ouverture à la marginalité humaine d’une société qui va déterminer en partie le degré de handicap de l’autisme: c’est le regard de la société et sa capacité bienveillante d’inclusion qui va faire en sorte que la personne autiste va trouver sa place dans la communauté, ou pas.
Autisme Pyrénées dans le 65.