Courir pour Autisme Pyrénées : Yves Moreilhon

Un vieil homme dans le monde de la course ?

C’est dans un éclat de rire qu’Yves Moreilhon l’affirme, il est « un vieil homme dans le monde de la course, 54 ans ». Pourtant il s’est inscrit cette année au 220 Km du GRP – Grand Raid des Pyrénées avec l’inconscience et l’insouciance de la jeunesse. Il avait déjà effectué d’autres distances sur ses 8 participations précédentes : 2 fois le 80, 3 fois le 120, 2 fois le 160 et l’an dernier le 160 partagé avec deux copains.

Gendarme et compétiteur

Pour ce gendarme qui commande la brigade de Luz Saint Sauveur, les résultats ont toujours suivis : il n’a jamais fini plus loin que 16ème. Tous ces parcours, il les connaît parfaitement pour y vivre, sauf cette année du côté Estaing. Ce natif de Guchan a en effet grandi en Vallée d’Aure (une des raisons qui fait que ce Trail a une importance particulière pour lui), et travaillé sur Cauterets avant cette dernière affectation à Luz.

Courir pour une cause

Courir pour Autisme Pyrénées, il n’y pensait pas il y a encore quelques mois. Et puis un ami, Marc Brüning, Directeur de l’office départemental des sports, le contacte pour une opération caritative. Il s’agit de vélo, et plus exactement de monter au Tourmalet avec deux personnes en situation de handicap. Un moment un peu magique, qui lui fait avouer : « J’ai eu beaucoup de plaisir, ça m’a ouvert, ça a déclenché un nouveau regard et surtout une interrogation : Pourquoi n’avais-je pas fait ça avant ? ».

Un heureux concours de circonstance

Concours de circonstance, sa femme travaille à l’hôpital de Lannemezan avec Jean-Christophe Aspect, qui court pour Autisme Pyrénées. Yves n’hésite pas et propose lui aussi de s’investir. Parce que « ça donne du sens ». Il complète : « Je trouve que c’est bien. Et puis, par rapport aux difficultés des aidants, c’est peu de chose, c’est tellement facile à faire. A une époque où on vit un peu recroquevillé, dans l’entre-soi, l’individualisme, ça fait plaisir de penser aux autres. Ces courses, on les fait aussi pour sa famille, ses proches, c’est aussi ce qui nous fait avancer. Parce que sincèrement, ça paraît improbable de courir en montagne 220 Km. On est obligé de lâcher prise, de revenir aux bases : se battre pour trouver une solution.

Trouver la force

On quitte le monde du confort et de l’assistanat, et on est capable de réaliser des prouesses avec sa seule volonté, sa résistance, sa résilience aussi. On se découvre des ressources morales et d’énergie dont on n’avait pas conscience. Si en plus, on peut donner un sens à tout ça, ça vaut le coup. Et pouvoir prendre le départ, c’est déjà un privilège ».

Autisme Pyrénées Anne Billard
#TousMotivésTousConcernés #Autisme #ChangeonsLaDonne

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Crédit photo : Yves Moreilhon

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